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Dans un article du 22/04/08, Ouest-France s’attarde sur l’exposition qui, au musée de Bretagne, à Rennes, retrace la vie de Germaine Tillon, décédée le 19 avril 2008.
« C’était une femme libre, en dehors de toute chapelle ou école. Elle était gonflée, » souligne Jean-Paul Le Maguet, conservateur en chef du Musée de Bretagne.
« Il fallait l’être pour se lancer dans des études d’ethnologie au début des années 1930, » souligne une jeune visiteuse frappée une photo montrant une Germaine, jeune, « entourée de mecs, exclusivement », dans un amphi de l’Institut d’ethnologie de Paris.
Elle partira bientôt à la découverte de l’Afrique blanche et fera sa première rencontre avec le peuple chaouïa, des Berbères semi-nomades, dans l’Aurès algérien.
À son retour à Paris, en 1940, elle créera l’un des tout premiers groupes de résistance du réseau du musée de l’Homme. Dénoncé par un prêtre à la solde des nazis, elle sera déportée à Ravensbrück où elle résiste et aide à résister en portant un regard d’ethnologue et une force humaine rare.
Après la publication, dès 1946 de Ravensbrück, « ce fut le retour en Algérie, dont elle encouragera très tôt l’indépendance, tout en développant des centres sociaux [1] et en appelant au respect des femmes. Pendant la guerre, elle y dénoncera courageusement la torture, » résume le journal.
Au début de ce siècle, résistant encore, elle a participé à l’appel contre la torture en Irak.
Le Témoignage est un combat : une biographie de Germaine Tillion (Jean Lacouture)
Germaine Tillion, une femme-mémoire : d’une Algérie à l’autre (Nancy Wood)
Le siècle de Germaine Tillion (collectif sous la direction de Tzvetan Todorov, )
Germaine Tillion, une conscience dans le siècle ( court métrage de Christian Bromberger.
Les titres des ouvrages qui lui furent consacrés disent bien l’importance de la personnalité, pourtant discrète, de Germaine Tillon.