![]() |
Les élections législatives de juin 2007 laisseront un goût amère et durable (au moins cinq ans).
D’abord, elles ont été marquées par une faible participation. Le deuxième tour a même vu un record d’abstention à 40.01 %.
Autre grosse déception, la faible part des femmes dans l’assemblée issue des urnes.
Moins de 20 % alors que la parité est inscrite dans la loi depuis le 6 juin 2000, voilà qui a de quoi étonner.
C’est que la loi n’est pas totalement contraignante et ne comporte pas d’obligation de résultat. Elle se contente de prévoir des pénalités financières pour les partis qui ne présenteraient pas autant de femmes que d’hommes (le différentiel ne devant excéder 2%).
Première entorse, tous les partis ne jouent pas le jeu, certains préférant encourir les pénalités financières. Ainsi, si les partis de gauche ont atteint la parité des candidats, à quelques nuances près, l’UMP, en revanche, n’aura présenté que 30 % de candidates.
Deuxième problème, les candidates sont plus facilement placées sur des circonscriptions difficilement gagnables. Ainsi, sur les 7.640 candidats alors en lice au premier tour, 41,58% étaient des femmes. Pour le second tour, ne restait plus que 933 candidats dont 32,8% seulement étaient des femmes.
Cette même logique se poursuivant alors, et peut-être le machisme aidant (il faudrait des études fines pour le déterminer), le résultat final n’est guère brillant, tombant en-dessous de 20 %.
On pourra essayer de se consoler avec Maire-Info en soulignant qu’il s’agit de la meilleure proportion de l’histoire de l’Assemblée Nationale (35 femmes députées en 1995, 63 en 1997 et 71 en 2002, soit 12,3% des effectifs), c’est quand même assez triste que, même sur ce plan quantitatif de base, cette assemblée ne soit pas plus représentative de la réalité sociale.