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Pour tenir les engagements de réduction des gaz à effet de serre, l’Union Européenne développera-t-elle le nucléaire ? Après le problème des approvisionnements externes, la Commission doit présenter son plan stratégique interne sur l’énergie ; en 2008, ce sera un aspect important avec la future directive sur l’électricité. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Suède se sont engagées depuis plusieurs années à sortir du nucléaire. La résistance s’organise donc : « nous ne résolvons pas un problème en en créant un second encore plus important », a déclaré la semaine dernière la ministre norvégienne de l’Environnement, Helén Bjørnøy.
Elle participait à une réunion à Vienne avec ses homologues autrichien, allemand, irlandais, islandais, italien, letton et luxembourgeois dans une sorte d’alliance, malgré les dénégations du ministre autrichien Josef Proell : « nous ne sommes pas une coalition anti-nucléaire, mais nous voulons montrer des alternatives. »
Leur conclusion est pourtant limpide : « l’augmentation de l’efficacité énergétique (économies d’énergie) combinée avec le passage aux sources d’énergies renouvelables (ainsi que des efforts concertés pour réduire la déforestation et pour développer d’autres technologies non-nucléaires émettant peu de gaz à effet de serre) est la façon la plus durable de réussir à affronter à la fois les défis énergétiques et ceux du climat. ».
La ministre norvégienne a aussi déclaré que les ministres de l’environnement étaient « d’accord pour poursuivre le travail consistant à contredire ceux qui estiment que le nucléaire civil est la solution aux problèmes climatiques. Une nouvelle rencontre sera organisée en Italie l’année prochaine. » La volonté est de mettre en place un réseau d’Etats attentifs à ce problème et faire en sorte que cette question devienne une priorité de l’agenda politique.