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Dans un article publié le 22/05/07 et enrichi d’extraits d’interview d’André Cicollela, Ophélie Neiman fait le point sur l’utilisation de ce solvant utilisé dans la majorité des pressings de nettoyage à sec.
« On estime qu’en France, avec les quelque 5 000 entreprises de nettoyage à sec, 8 200 tonnes de perchlo sont émises chaque année dans l’air, surtout dans les zones résidentielles. Ce qui chiffre la population exposée au travail à 15 000 personnes, » explique la journaliste de Rue89.
Or, selon André Cicollela, médecin spécialiste en santé environnementale et président de la commission santé des Verts, qui se penche depuis plusieurs années sur le perchlo, il s’agit là d’un produit sévèrement toxique. « On a des dizaines et des dizaines d’études. On sait que cette substance est classée cancérogène par tous les organismes internationaux, ou nationaux, d’ailleurs, qui font autorité. Il n’y a pas de doute sur le caractère cancérogène de la substance, » affirme le médecin.
Alors, avec 8 200 tonnes de perchlo émises chaque année dans l’air, surtout dans les zones résidentielles, par quelque 5.000 pressings, on peut s’étonner de l’absence de mesures de précaution en France.
D’autant plus que, ailleurs, le danger semble pris en compte. Comme l’explique l’article, « face à la dangerosité du produit, certains pays ont déjà réagi. Les Etats-Unis et le Danemark ont interdit l’installation de nouveaux pressings utilisant le perchlo. D’ici 2020, ce produit sera totalement retiré des Etats-Unis. »
Mais en France, explique la journaliste, L’industrie chimique fait pression auprès des autorités sanitaires pour obtenir qu’elles n’interviennent pas et polémique sur le degré de dangerosité.
André Cicollela dénonce cette absence de volonté politique, dont il voit l’illustration dans le "plan cancer". « Le plan cancer n’a retenu que quatre cancérogènes professionnels qui sont l’amiante, la poussière de bois, le benzène et puis les rayonnements ionisants. Evidemment les cancérogènes c’est bien plus large que ces quatre substances, puisque l’Union Européenne en a classé à peu près un millier. »
L’article se termine sur plusieurs liens, notamment vers une étude de l’Inéris concernant les alternatives au perchloroéthylène.