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« Les Verts considèrent que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication peuvent constituer un apport à la démocratie participative lorsqu’elles favorisent l’expression des citoyens et leur consultation sur des thématiques diverses, permettant ainsi de mieux les associer aux prises de décision dont les élus ont la mission. Mais ils considèrent que ces technologies présentent aussi des risques, non maîtrisés à ce jour, qui en rendent l’utilisation inappropriée dans le cadre des échéances électorales. »
C’est ainsi que commence la motion préparée par le groupe de travail "cultures numériques" des Verts et adoptée par le Conseil National Inter-Régional (CNIR) ce 4/02/07.
En effet, si beaucoup s’accordent à reconnaître l’apport que constituent les nouvelles technologies dans la circulation des informations et des idées, les craintes quant à l’impact négatif que pourrait avoir la généralisation du tout numérique ne faiblissent pas.
Singulièrement, en ce qui concerne le bien-fondé du choix des machines à voter, les voix sont de plus en plus nombreuses qui s’élèvent pour dire doutes et inquiétudes.
Le site Mon92 signale ainsi que, à Sceaux, la décision vient d’être prise de renoncer à l’utilisation des machines à voter alors même que la somme de 130.000 euros pour l’achat des machines était inscrite au budget. Le maire UDF de la ville, Philippe Laurent, avance deux raisons :
la baisse de la subvention de l’Etat (passée de 800 euros à 400, les machines coûtant quelque 5.000 euros)
et « les risques, identifiés par les associations et les bilans mitigés d’expérimentations à l’étranger, (qui) appellent à la prudence ».
Bien entendu, le mouvement de résistance n’est pas général. Ainsi, et contradictoirement, la municipalité UMP d’Issy-les-Moulineaux vient de prendre la décision d’acquérir, en vue des prochaines échéances électorales, une soixantaine de machines à voter de marques iVotronic, malgré les réticences de l’opposition.
Ceux qui, à l’instar des Verts, demandent qu’un large débat public soit organisé sur la question et que, dans l’attente de ses conclusions, l’Etat retire son agrément aux machines, verront leur méfiance confortée à la lecture de Maire-Info du 2/02/07 qui évoque le bilan tiré de l’expérience de vote électronique lors de l’élection des représentants à l’Assemblée des Français de l’étranger.
Selon les experts chargés d’établir ce bilan, « le vote par Internet remettrait en cause deux principes fondamentaux de notre démocratie : la confiance (la simplicité du papier à comparer avec l’impossibilité de contrôler ce qui se passe à l’intérieur d’une machine) et la transparence (l’urne transparente, la possibilité de recompter à comparer avec l’audit de machines confié à des experts) » peut-on lire en conclusion de cet article.