Changement climatique en Alaska

dimanche 7 janvier 2007.par Philippe Ladame
 
En Alaska, plusieurs villages doivent envisager de quitter leurs sites menacés par l’érosion.

Patricia Cochran, présidente de la Conférence circumpolaire inuit, a publié le 4/01/07 sur BBC-News une tribune dans laquelle elle décrit les évolutions rapides auxquelles sont confrontées les populations du cercle arctique.

Situés par tradition près de l’eau (océan ou rivières), 80 % des communautés d’Alaska sont aujourd’hui concernées par l’érosion côtière ou fluviale.

En mer l’hiver, l’arrivée plus tardive d’une glace moins épaisse qui disparaît plus tôt, a pour conséquence une augmentation, en nombre et en intensité, des tempêtes et de leur cortège de vagues qui attaquent le rivage, d’autant plus rudement que, le froid étant moins intense, le sol est plus tendre.

Au niveau des rivières la situation n’est pas meilleure. Voici comment Patricia Cochran décrit comment "tout est lié".

« Résultat de l’élévation de la température, le permafrost diminue partout en Alaska, favorisant l’affaissement des sols assise des villages et l’amollissement des rives comme celles du puissant fleuve Yukon.

Neige et glace des montagnes fondent rapidement, provoquant une courte période de crue des rivières. Le flot rapide et important emporte les rives des villages dans des proportions jamais vues.

La grande quantité de terre emportée provoque le réhaussement du lit des rivières comme cette terre érodée s’accumule au fond.

La profondeur diminue au point que de nombreuses zones sont si peu profondes qu’on constate que de plus en plus des saumons pêchés ont des lésions, des coupures et des éraflures résultats de leur lutte pour traverser ces parties si peu profondes des rivières.

Les faibles niveaux d’eau l’été signifient que l’eau est plus chaude que par le passé, ce qui occasionne un stress supplémentaire au poisson pendant la saison de reproduction.

On peut en arriver au point où, dans un futur proche, le nombre de saumons décroîtra dramatiquement. Ce qui affectera la ressource alimentaire disponible pour les ours, les loutres, les aigles et les gens.

Moins de carcasses de saumons portées à terre et laissées près des rivières, ce sera moins de fertilité pour la terre, l’eau et la végétation. La plupart des "continentaux" ne comprennent pas que nous parlons de millions et de millions de saumons pris par les animaux chaque année en Alaska, donc la disparition du saumon aura des impacts écologiques forts sur la terre, l’eau, la faune et la flore. »

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