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Une dépêche Reuters du 13/05/06 rend compte de la manifestation qui a rassemblé à Paris, selon les organisateurs, 35.000 personnes réclamant le retrait du projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy, à l’appel du collectif "Uni(e)s contre une immigration jetable".
L’actualité de ce projet de loi et l’opposition qu’il rencontre poussent certains journaux à multiplier les informations de fond concernant l’immigration.
Ainsi, la dépêche Reuters citée plus haut comporte-t-elle un graphique concernant l’origine de l’immigration 2002 en France. Il puise ses sources au site de l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques), au chapitre "Flux d’immigration". On y trouve des données sur l’évolution des flux, détaillés par origines et motifs.
LCI, de son côté, s’intéresse à un sondage BVA de début mai, selon lequel « près de 3/4 des Français jugent justifiées des dispositions du projet de loi sur l’immigration. » Une approbation, sur certains points au moins, majoritaire non seulement à droite, mais aussi, dans une moindre mesure, à gauche, s’il faut en croire ce sondage.
Le Télégramme, pour sa part, a choisi de mettre le projecteur sur le livre que vient de publier Alain Bauer « Géographie de la France criminelle » [1]. A travers 500 cartes détaillées recensant tous les types d’infractions, le président de l’Observatoire national de la délinquance, « met à mal un certain nombre d’a priori et d’idées préconçues, » selon le journal.
« Contrairement à un argument souvent avancé, la superposition des taux de délinquance avec les densités de population étrangère ne fait apparaître aucun lien probant entre immigration - étrangers - insécurité, » explique le Télégramme, qui prend pour exemple la Bretagne qui, avec seulement 1 % d’étrangers, n’en atteint pas moins, pour certains types de délits, des taux supérieurs à la moyenne nationale.
De même, le Nord-est, qui affiche un taux de chômage de seulement 5,5 %, se situe néanmoins dans la moyenne. A l’inverse, alors que le taux de chômage est plus élevé dans le Sud-ouest, le taux de délinquance y est nettement inférieur à la moyenne. « Une seule courbe aura, un temps, indiqué une similitude, celle du chômage des 18-25 ans par rapport à la violence », précise Alain Bauer.
[1] « Géographie de la France criminelle », d’Alain Bauer. 304 pages, aux éditions Odile Jacob, 29,90 €.