La CRIIRAD veut préserver son indépendance

lundi 11 octobre 2004.par Philippe Ladame
 
Réunie en Assemblée Générale Extraordinaire le dimanche 10 octobre 2004, la CRIIRAD refuse de se laisser "domestiquer".

La Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité a été fondée en 1986 à la suite de la manière dont les autorités françaises ont traité l’affaire Tchernobyl.

L’association, comme elle l’indique sur son site Web, s’est fixée comme buts :

- de contrôler et d’informer les populations sur les pollutions radioactives et les risques liés au nucléaire,
- de veiller au maintien, à l’application et à l’amélioration des règles de contrôle et de radioprotection existantes,
- d’obtenir la mise en place de toutes mesures de protection sanitaire jugées nécessaires.

Dans un communiqué de presse diffusé le 11/10/04, la CRIIRAD s’alarme de la tentative de la DGSNR (dite Autorité de Sûreté Nucléaire) qui entend « empêcher son laboratoire d’effectuer des études tant qu’elle ne se sera pas pliée aux conditions instaurées par l’arrêté du 17 octobre 2003. »

Cet arrêté, qui remplace le dispositif antérieur de validation des mesures de radioactivité, les soumet désormais à la délivrance d’un agrément, dans des conditions que la CRIIRAD ne peut que refuser.

Ainsi privée de la possibilité de réaliser ces mesures, l’association risquerait l’asphyxie. En effet, les études du laboratoire représentent aujourd’hui le tiers des ressources de la CRIIRAD.

Refusant de renoncer à son indépendance, l’association a décidé de « tout faire pour maintenir la pluralité des sources d’information. » Elle prévoit le lancement d’une pétition large. Elle étudie les possibilités de recours devant les juridictions françaises et européennes. Elle va interpeler les autorités et les élus.

Lire le communiqué de la CRIIRAD (au format Word, hélas !)

IMPRIMER

Cliquer ici pour déposer un message

Dernières brèves