![]() |
Le journal Ouest-France était "dans son domaine" pour tirer le bilan du week-end anti-nucléaire à Cherbourg.
Rendre hommage aux victimes de l’accident de Tchernobyl (26 avril 1986), marquer l’opposition au projet d’EDF d’implanter un réacteur nouvelle génération à Flamanville (Manche), promouvoir les alternatives, tels étaient les objectifs des manifestants venus nombreux, malgré le mauvais temps.
« On en attendait 10 000, ils furent le double, » explique le journal pour qui la question nucléaire sera l’un des points importants des élections de l’an prochain, et qui précise que « le PS local, favorable à l’EPR, se retrouve en contradiction avec ses instances nationales. »
« La France dispose d’un parc de 58 réacteurs qui produisent 80 % de l’électricité française. Or, les premières centrales vont arriver en fin de vie dans les quinze à vingt ans. Pour les remplacer, Cogema-Areva plaide pour une série d’EPR. À l’opposé, les antinucléaires préfèrent une sortie progressive de la filière à l’image de l’Allemagne ou de la Belgique, » poursuit le journal.
Et Ouest-France de citer Michel Frémont, de la société coopérative d’intérêt collectif « Sept vents du Cotentin » qui a réalisé une simulation [1] : et si on utilisait les trois milliards annoncés pour la construction de l’EPR autrement ?
« La première étape consiste à créer des Agences locales d’énergie pour épauler les collectivités dans leurs diagnostics énergétiques et proposer des programmes d’action. Certaines régions y travaillent déjà, il faut les multiplier dans le Grand Ouest. » Plans de rénovation des logements collectifs, remplacement des chauffages électriques par des poêles à granulés bois, chauffe-eau solaire, bio gaz, cogénération et éolien constituent la panoplie des interventions qui doivent permettre de « créer 10 840 emplois directs et de produire deux fois plus d’électricité que l’EPR, » selon Michel Frémont.
Brest-ouVert a réalisé un reportage texte et photos de la manifestation de Cherbourg.
La Brigade Activiste des Clowns (BAC) a aussi fait une apparition, accompagnés par leurs homologues néerlandais et par des membres de l’Église de la très Sainte Consommation. Des parapluies nucléaires ont pu être ainsi distribués ("parapluie Areva", le parapluie qui nous sauvera ! ). Comme l’illustre leur reportage , ces parapluies offrent un aussi haut niveau de protection qu’offre toujours la gestion des risques nucléaires.
Enfin, un collectif dont fait partie Sortir du nucléaire a mis au point un exposé pédagogique sur ce sujet.
[1] Le dossier de l’étude des Sept vents du Cotentin peut être téléchargé. C’est un beau document .pdf (1.9 Mo) qui donne à voir ce que pourrait être une politique énergétique vraiment durable.