Google se cherche ...

lundi 27 septembre 2004.par Philippe Ladame
 
Pas facile d’être "neutre" quand on est le moteur de recherche le plus utilisé au monde

Créé en 1998, Google a connu un succès foudroyant, au point qu’il est utilisé dans 75% des recherches effectuées sur le Web et que son nom est devenu un verbe [1].

Cette puissance oblige les responsables de Google a effectuer des choix stratégiques.

Ainsi Radio France Internationale explique que Google a pris la décision de supprimer de la base de données de son moteur plusieurs sociétés françaises de référencement de sites web.

En effet le référencement des sites par Google se fonde sur la présence, dans les pages, des termes recherchés, mais la priorité d’affichage tient compte de la quantité de liens externes vers les dites pages. Les sociétés incriminées utilisent donc une technique consistant à multiplier articiellement des pages pointant sur les sites de leurs clients pour leur assurer une visibilité prioritaire. Une pratique qui fausse le jeu et a motivé la décision des responsables du moteur de recherche. On serait aisément convaincu de l’argument si, selon RFI, Google n’autorisait pas, aux Etats-Unis, cette pratique ... à ses gros clients.

CNN, dans un article publié ce jour (en anglais), évoque quant à elle la question chinoise.

La société Dynamic Internet Technology a mené des tests qui ont révélé que Google omet de ses résultats les sites bannis par le gouvernement chinois, quand la recherche est effectuée à partir d’ordinateurs connectés en Chine (alors que ces sites sont mentionnés si la requête provient d’une machine située ailleurs dans le monde).

Il y a deux ans, le gouvernement chinois avait banni le moteur de recherche, avant de l’autoriser à nouveau, sous la pression publique.

Le filtrage actuellement effectué par Google est probablement le résultat d’un compromis. La société américaine se justifiant en expliquant qu’il serait vain d’afficher, dans les résultats de recherche, les pages de sites auxquels les chinois ne peuvent de toutes façons pas accéder, par décision gouvernementale. Comme l’a expliqué vendredi sa porte-parole, Debbie Frost, « Google a décidé que, dans le but de permettre à nos utilisateurs en Chine le meilleur accès possible à la fonction de recherche ("the best possible search experience"), nous ne mentionnerons pas les sites dont le contenu n’est pas accessible. »

Avec un chiffre d’affaires de près d’un milliard de dollars et quelque 2000 employés, Google n’a pas fini d’être au centre d’enjeux considérables.

[1] to google : effectuer une recherche sur Internet

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