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vendredi 9 décembre 2005.par Philippe Ladame
 
La France peut s’enorgueillir d’une équipe de ministres multi-compétents.

Décidément nous avons bien de la chance !
C’est pas une équipe ministérielle que nous avons là sous la férule de Dominique de Villepin, c’est la dream team de tous les temps.

Nous avions déjà comme ministre de l’intérieur, un Nicolas Sarkozy à qui les études et la carrière d’avocat avaient enseigné le maniement du Kärcher (et il faut du savoir-faire pour allumer tant d’incendies avec un peu d’eau sous pression !).

Nous avions aussi comme premier ministre, un Dominique de Villepin à qui l’Ecole Nationale d’Administration a fait découvrir les bienfaits de l’apprentissage à 14 ans.

Nous avons maintenant comme ministre de l’éducation, un Gilles de Robien à qui les études et la carrière d’agent général d’assurances ont appris toutes les finesses, et tous les pièges aussi, de toutes les méthodes d’acquisition de la lecture.

C’est Le Figaro qui nous livre les pensées du maître :
- la méthode globale (ou semi-globale) est « responsable de l’épidémie actuelle de dyslexie »
- « Immerger l’enfant dans le langage pour lui faire reconnaître les mots grâce à ses capacités de mémorisation conduit à la noyade. »
- « Persévérer dans cette méthode alors qu’on en connaît la nocivité est criminel. C’est un danger pour les enfants et mon devoir est d’y mettre un terme. »

Voilà de bien fortes paroles dans la bouche d’un ministre de l’éducation tout neuf, qui en juin dernier était encore ministre de l’équipement.

Peut-être que six mois c’est un peu court pour se rendre compte que, dans toutes les écoles sur lesquelles il règne, l’apprentissage de la lecture fait l’objet d’approches différenciées, par des instits qui se démènent pour faire en sorte que, malgré les inégalités sociales, le plus grand nombre possible des élèves qui leur sont confiés accède à la lecture.

Peut-être que six mois c’est trop court pour faire un peu d’histoire de l’éducation et s’apercevoir que la "bonne vieille méthode syllabique" avait aussi à son actif nombre d’analphabètes.

Peut-être qu’être ministre c’est surfer sur de vagues modes d’un moment, et disqualifier ainsi encore un peu plus la politique.

Ah là là ! Comme si la ministre de la défense allait signer une loi qui dirait ce que doit enseigner l’histoire ...

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