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Employé chez Vivendi/CGE (devenu Véolia), Jean-Luc Touly a beaucoup étudié le problème de la gestion de l’eau, tant dans les détails que dans sa globalité. Militant syndical (à la CGT), il a aussi vu de près le fonctionnement du système mis en place par Véolia.
Tout cela lui a donné matière à écrire, avec Roger Lenglet, un livre intitulé "L’eau de Vivendi, les vérités inavouables" (édition Alias) qui, réédité chez Fayard sous le titre "l’eau des multinationales, les vérités inavouables", devrait sortir le 4 janvier 2006.
Ce livre, et l’action de l’Association pour le Contrat Mondial de l’Eau (ACME) que préside Jean-Luc Touly, ont incontestablement participé à porter le débat sur la place publique sur cette question essentielle de la gestion de l’eau.
Mais Véolia, qui fait des efforts pour reconstruire son image passablement ternie par les démélés de la période Messier [1], n’entend pas qu’un de ses salariés vienne mettre à jour les vérités inavouables et certains syndicalistes ne comprennent pas que l’eau a besoin de transparence [2].
Les ennuis n’ont pas tardé pour Jean-Luc Touly contre qui ont été lancés trois procès en diffamation et deux procédures de licenciement.
Deux procès lui ont été intentés par la CGT (dans les deux cas, la confédération syndicale a été déboutée, les 14 janvier et 7 septembre 2005). Dans l’autre procès en diffamation, intenté par Véolia celui-là, Jean-Luc Touly a été condamné à verser un euro à l’entreprise pour quelques lignes considérées par le juge comme excessives.
Parallèlement, Véolia a cherché à obtenir le licenciement de son salarié. En janvier 2004 elle demande le licenciement pour déloyauté (Jean-Luc Touly prône le retour en régie publique alors qu’il est employé par une société spécialiste de la gestion privée à travers l’affermage). L’inspection du travail refuse le licenciement en avril 2004. Nouveau recours, devant le ministre du travail cette fois, qui refuse également le 27 octobre 2004. Nouvelle offensive de Véolia en juin 2005 suite à la condamnation pénale pour diffamation à 1 euro. L’inspection de travail refuse à nouveau le 5 octobre dernier.
Mais Véolia n’aime pas perdre et un nouveau recours a été déposé, fin octobre, devant le ministre du travail. Jean-Luc Touly en a reçu l’avis le 1er décembre 2005 et est convoqué devant les services du ministère du travail pour le 20 décembre.
Un texte de soutien circule actuellement. Il peut être envoyé à [email protected] ou à l’adresse : ACME chez France Libertés, 22, rue de Milan, 75009 Paris. Il peut aussi être signé, en ligne, sur le site de la Fédération des Elus Ecologistes.
[1] Sur les efforts d’image de Véolia on peut se reporter à notre article du 27/11/05.
[2] Lire à ce sujet l’un des témoignages contenus dans le livre de Jean-Luc Touly.