Quel avenir pour l’agriculture ?

samedi 22 octobre 2005.par Philippe Ladame
 
Un colloque intitulé « L’agriculture française a-t-elle encore un avenir ? » s’est tenu le 10 octobre.

Sur le site des Verts a été publiée l’intervention de Yann Wehrling (.pdf de 28 ko) à l’occasion du colloque organisé par l’Institut Montaigne le 10 octobre 2005.

Le secrétaire national des Verts rappelle d’abord la source des désaccords persistants qui ont séparés les agriculteurs des écologistes, expliquant que, dans la période d’après-guerre, « la mécanisation, l’usage des engrais et des pesticides, la sélection des semences ont répondu à des exigences de revenus et de moindre pénibilité. Tout ceci pendant une longue période de croissance forte et d’énergie bon marché. »

Reprenant la question « l’agriculture française a-t-elle un avenir ? », il note que c’est sur l’adjectif « française » qu’il convient d’abord de s’interroger « car il soulève la question actuelle de l’agriculture, à savoir l’ordre mondial agricole dans lequel nous nous trouvons et qui cadre fondamentalement l’agriculture. »

Défendant « le principe d’une agriculture principalement localisée », il explique que, pour les Verts, « il faut oser briser certains tabous et reposer la question de la pertinence de mettre en concurrence toutes les productions alimentaires. »

Puis, il poursuit en décrivant le modèle général qu’il considère souhaitable pour l’agriculture. « Une zone géographique qui peut alimenter sa population doit pouvoir le faire sans entrave. Si cette zone a des pénuries, l’importation s’impose... à cette seule condition. Sans quoi, nous maintiendrons un système concurrentiel déloyal qui profite aux pays les plus puissants, régis selon la règle du fort au faible. Le marché alimentaire mondial perdurera et nous ne nous y opposons pas, mais nous voulons que ce dernier soit régulé selon 3 nouveaux critères :
- des modes de production respectueux de l’environnement et de la santé,
- une reconnaissance de la souveraineté alimentaire de chaque pays de la planète,
- et une gestion des offres et des demandes au niveau mondial avant tout basé sur un principe de solidarité alimentaire. »

Enfin, après avoir listé les problèmes développés par l’agriculture intensive (eau, santé, biodiversité ...), il dit son espoir que « l’optimisation des performances des techniques dites « naturelles », c’est à dire inspirée des interactions les plus efficaces qui peuvent opérer en milieu naturel sans apports ou méthodes chimiques, » devienne « une option généralisable à l’ensemble de l’agriculture par nécessité sanitaire, environnementale, démographique et pour maintenir un équilibre planétaire que notre système ne fait que fragiliser. »

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