C’est probablement une première dans la courte histoire du parti écologiste : Les Verts ont commandé un sondage à l’IFOP.

L’enquête (disponible sur le site des Verts, .pdf de 213 Ko) a été réalisée par téléphone auprès d’un millier de personnes. C’est, pour les Verts, l’un des moyens de donner la parole aux citoyens sur un sujet dont ils déplorent qu’il ne fasse pas l’objet d’un vrai débat national : le nucléaire.

A la veille d’une manifestation nationale à Bure, c’est plus particulièrement sur la question de l’enfouissement des déchets nucléaires que les Verts ont souhaité voir les français interrogés.

Il en ressort qu’une très nette majorité de Français s’oppose à la présence d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires dans leur commune ou dans une commune proche. Seuls 11% se déclarent favorables à une telle éventualité, 88% exprimant leur hostilité. Un refus plus nette encore chez les femmes puisqu’elles sont 92% à se déclarer défavorables à un tel enfouissement (83% chez les hommes).

Interrogés, de manière plus générale, sur leur opinion concernant l’éventualité d’un arrêt progessif du programme nucléaire civil en France, les français sont plus partagés. Une courte majorité (54 %) s’y dit favorable. Sur cette question, la différence est plutôt sociale, puisqu’une catégorie (profession libérale, cadres supérieurs) se distingue des autres pour souhaiter majoritairement (à 55%) la poursuite de ce programme.

Mais, partisans ou opposants de la sortie du nucléaire se retrouvent très largement d’accord pour souhaiter être consultés. A la question « S’il devait y avoir un projet d’enfouissement de déchets nucléaires dans votre département, souhaiteriez-vous être consulté par référendum ? », 89% répondent "oui" :