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Libération dans son édition du 19/09/05, puis dans un article du 20/09/05, raconte la mobilisation des lycéens d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) pour leur camarade Guy Effeye.
Vivant en France depuis plus de quatre ans, sans papier, Guy a été arrêté en août sur un marché où il travaillait et placé en centre de rétention. Malgré la naissance de son fils, il y a un mois, les autorités décident un embarquement à Roissy pour le Cameroun, son pays d’origine, où il n’a plus de famille.
« Lycéens, professeurs et militants ont fait le déplacement. Et malgré les gaz lacrymogènes, la démonstration de force s’est révélée payante. Les passagers ont refusé d’attacher leur ceinture et le pilote de prendre son envol, » explique Libération.
Le lendemain, plus de 400 lycéens de Seine-Saint-Denis, selon les Renseignements généraux, et des militants associatifs se massent, à la mi-journée, sur le parvis du Tribunal de grande instance de Bobigny où doit comparaître Guy.
La nouvelle espérée finit par tomber : l’audience est ajournée sur décision de la préfecture. « Le ministre de l’intérieur a demandé au préfet de la Seine-Saint-Denis de donner, à titre exceptionnel et humanitaire, une seconde chance à M. Effeye ».
Dominique Noguères, avocate de Guy est satisfaite : « Vu l’ampleur de la mobilisation il fallait faire tomber la pression, dit-elle. Quand on touche à des enfants ou des adolescents il y a quelque chose qui ne passe pas. Cette décision prouve que si les préfets veulent faire quelque chose, ils peuvent ».