Une étude américaine (.pdf 455Ko - en anglais), publiée le 27/07/05, fait le point sur l’usage d’Internet par les jeunes américains.

Elle établit que, désormais, 87% des américains âgés de 12 à 17, soit 21 millions, utilisent Internet régulièrement (la moitié d’entre eux quotidiennement). Une étude précédente, menée en 2000, en dénombrait 17 millions.

Quand ils se connectent à la maison trois quarts le font dans un lieu commun à la famille, 25% le font dans un lieu "privé" (bureau ou chambre). Mais leurs connexions hors du foyer (essentiellement les bibliothèques) se font, elles aussi, plus fréquentes (54% contre 36% en 2000).

Si le courrier électronique demeure le moyen de communication le plus fréquent, la messagerie instantanée a de plus en plus les faveurs des jeunes : 75% des connectés l’utilisent. Près de 50% disent préférer ce media et s’en servir quotidiennement (loin devant leurs aînés qui sont 36% dans ce cas).

Dans cet usage de la messagerie instantanée, 52% utilisent une "identité" unique. 22% ont deux "noms virtuels". La multiplicité des avatars étant un sport pour 11% d’entre eux, qui ont 7 identités ou plus. L’usurpation d’identité, en messagerie instantanée, est un autre "sport" courant, puisque, de diverses manières, 39% indiquent s’être déjà fait passer pour quelqu’un d’autre.

La moitié d’entre eux ont plus de 50 noms dans leur "liste de contacts", ce qui confirme un usage important. D’ailleurs, interrogés sur la manière dont ils communiquent le plus avec leurs amis, 52% citent d’abord le téléphone ordinaire, mais la messagerie instantanée vient en second (24%), avant le téléphone portable (12%).

L’étude met aussi en évidence quelques écarts notables. En page 46 du rapport, un tableau décrit les différences garçons - filles. Ces dernières ont un usage d’Internet globalement plus important (84% - 93% dans l’usage du courrier électronique, notamment). Les garçons ne les dépassant que pour les jeux en ligne et la recherche de boulots.

L’origine familiale, sans surprise, détermine elle aussi des écarts sensibles. Les jeunes noirs sont globalement nettement moins connectés (77%), ce qui n’est probablement pas sans rapport avec le fait que, si elle tourne autour de 90% dans les familles ayant plus de 30.000 $ de revenus, la proportion de jeunes régulièrement connectés tombe à 73% dans les familles n’atteignant pas ce seuil.