Projet Fillon (suites)

jeudi 7 juillet 2005.par Philippe Ladame
 
Après avoir apparemment hésité, le nouveau ministre de l’éducation nationale semble vouloir appliquer le projet Fillon ... piano.

Le Café Pédagogique consacre son dernier Expresso, pour l’essentiel, au devenir de la réforme Fillon.

« La loi sur l’école sera mise en oeuvre progressivement, parce que c’est une loi d’orientation ; mais elle commencera à l’être sans tarder, c’est-à-dire dès la prochaine rentrée scolaire » annonce Gilles de Robien, successeur de François Fillon.

Mais « pour appliquer la loi il lui faudrait 6.200 postes supplémentaires » estime le Café Pédagogique. Les projets Fillon sont donc confirmés, mais un peu retardés, pour certains.

- Un Haut conseil de l’éducation, chargé de donner un avis sur le "socle commun de connaissances" est mis en place, mais le fameux socle ne sera défini qu’à la rentrée 2006.
- Le brevet n’est modifié qu’à la marge, par l’introduction de la "découverte professionnelle". Le nouveau brevet envisagé par la loi Fillon, avec sa note de conduite, est reporté.
- Les élèves ne maîtrisant pas le socle commun en fin de collège se verront proposé un « bilan personnalisé » donnant lieu à la délivrance d’une « attestation ».
- Les langues connaîtront un bouleversement important à partir de 2007 avec la disparition des classes au profit de groupes de niveau et la mise en place d’une certification organisée en « étroite collaboration, pour chaque langue concernée, avec un organisme délivrant des certifications étrangères internationalement reconnues ».
- Les TPE (qui ont connu un beau succès auprès des lycéens en 2003 et ont agmenté leurs moyennes d’un point) seront intégrés, en 2006, aux épreuves anticipées (c’est à dire passées en fin de Première) en tant qu’« épreuve anticipée obligatoire, dont seuls seront pris en compte les points supérieurs à la moyenne affectés d’un coefficient 2 ».

La mesure consistant à faire obligation aux enseignants d’assurer le remplacement de collègues en absences courtes est elle aussi confirmée. Le ministre souhaite sa mise en oeuvre dès septembre, sur la base du volontariat, le caractère d’obligation étant repoussé à janvier 2006.

Les réactions des syndicats et des associations devraient être connues en fin de semaine, après la présentationet la discussion, les 7 et 8 juillet, des divers textes au Conseil Supérieur de l’Education.

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