RFI du 11/06/05 annonce que « l’Union européenne et la Chine sont finalement tombés d’accord la nuit dernière à Shanghai pour mettre un terme (provisoire) au grave différend sur les textiles qui empoisonne leurs relations commerciales depuis le 1er janvier ».

Alors que, dans le cadre des accords de l’OMC [1], le 1er janvier 2005 devait inaugurer une période sans contrainte ni quota dans le marché international des fibres, la Chine a accepté de freiner le développement de ses exportations d’une dizaine de produits (dont les tee-shirts, fils de lin, nappes, draps et pantalons) jusqu’à 2008. De son côté, l’Union Européenne, en la personne du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, s’engage à s’abstenir d’imposer des quotas.

« Sur la base du partenariat stratégique général et de la coopération bilatérale, nous nous sommes mis d’accord pour respecter le principe du bénéfice mutuel et promouvoir de manière active le développement stable et sain du commerce des textiles », a résumé le ministère chinois du Commerce.

Ce compromis, que Peter Mandelson justifie par le fait que « nous devons faire tout notre possible pour élargir l’accès au marché chinois », met en relief le conflit qui oppose la Chine aux Etats-Unis. Confronté eux aussi à l’essor du textile chinois, ceux-ci ont, en effet, répliqué par de nouvelles restrictions aux importations chinoises.

« La décision de l’UE contraste fortement avec la mise en ouvre précipitée par les Américains de restrictions aux importations, approche qui a été largement critiquée par la communauté internationale car jugée discriminatoire et protectionniste et sapant les principes mêmes qu’ils promeuvent », a rapporté l’agence officielle Chine Nouvelle, citée dans une dépêche Reuters.