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Suite au rejet français du Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE) par plus de 55% des électeurs, la présidence de l’Union Européenne (UE) annonce son intention de prendre le temps de tirer les enseignements du scrutin et dit son espoir que l’Europe sortira renforcée de l’épreuve.
Dans une déclaration de la Présidence de l’UE, publiée le 29 mai au soir, le Président du Parlement européen Josep Borrell Fontelles, le Président du Conseil européen Jean-Claude Juncker et le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont "pris acte" du choix des électeurs français de « dire non à la ratification du Traité constitutionnel ».
Ils estiment que « le résultat du référendum français mérite une analyse approfondie, en premier lieu de la part des autorités françaises. Il faudra leur en donner le temps nécessaire. Les institutions européennes devront également , pour leur part, réfléchir, le moment venu, sur les résultats de l’ensemble des processus de ratification » [1].
Après avoir rappelé que le traité a été, pour le moment, ratifié par près de la moitié de la population européenne mais que la majorité des Etats membres ne s’est pas encore prononcée, ils insistent sur le fait qu’ils « continuent à croire qu’une réponse au niveau européen reste la meilleure et la plus efficace dans un contexte de mondialisation accélérée ».
Les trois présidents de l’UE concluent « La construction européenne est par nature complexe. L’Europe a déjà connu des moments difficiles et elle a su à chaque fois en sortir renforcée, meilleure qu’avant, prête à faire face aux défis et aux responsabilités qui sont les siens ».
[1] Une option d’attente qui ne sera peut-être pas partagée par la prochaine présidence quand, fin juin 2005, elle échoira au Royaume-Uni.