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Le journal britannique The Guardian (en anglais), évoque le débat en cours au Royaume-Uni sur la question des congés de maternité.
Le gouvernement britannique envisage d’augmenter le congé de maternité indemnisé 106 livres par semaine (environ 600 euros par mois), actuellement de six mois, pour le porter à neuf mois en 2007 et à douze mois à la fin de la législature, en 2009 [1].
Il a aussi engagé des consultations sur l’opportunité d’autoriser la mère à transférer une partie de ses droits à ce congé rémunéré au père de l’enfant et sur le moment à partir duquel cela pourrait être fait : deux semaines après la naissance, trois mois, six mois ... ?
Mais la "Commission pour l’Egalité des Droits" (EOC) est intervenue pour protester contre le projet gouvernemental qui, selon elle, sous-évalue le rôle du père. Elle souhaite que le congé paternel, actuellement de deux semaines indemnisé 212 livres (300 euros), soit porté à quatre semaines (un "mois du père" qui serait rémunéré à 90% du salaire). Elle plaide aussi pour que le congé de maternité de six mois soit suivi d’une autre période de six mois de "congé parental partagé" au cours duquel le couple devrait décider de la répartition des droits à congé entre le père et la mère.
En effet, estime Julie Mellor, présidente de l’EOC : « le congé de matérnité transférable repose encore sur l’idée que c’est la mère qui a la responsabilité de l’enfant ». En outre, ajoute-t-elle, penser en termes de "transfert de congé" c’est laisser de côté les 4 pères sur 10 dont les partenaires ne travaillaient pas pendant la grossesse (et n’ont donc, de ce fait, pas droit à congé). Deux bonnes raisons, selon elle, de parler de "droits spécifiques pour les pères" plutôt que de transférabilité.
[1] Actuellement les mères anglaises ont droit, après une naissance, à 12 mois de congé dont la moitié indemnisé.