L’idée de base de l’homéopathie est que fournir à l’organisme des produits (d’origine végétale, minérale ou animale) à une dose infime lui permet de se débarasser des symptômes que ces mêmes substances, à haute dose, déclenchent (voir le site http://www.homeophyto.com/).

Mais les dilutions sont telles que l’analyse de ces médicaments ne rélève pas de principe actif. C’est ce qui fait penser à nombre de médecins qui soignent les maladies que ces médicaments ne servent à rien. C’est le point de vue récemment exprimé par l’Académie de Médecine (voir Libération du 8/9/04). C’est aussi celui des laboratoires pharmaceutiques traditionnels qui s’indignent de la légèreté des contrôles au moment de la mise sur le marché des médicaments homéopathiques, quand les leurs sont soumis à tant de contraintes.

Ce n’est pas le point de vue des homéopathes , qui soignent les malades, qui sont nombreux à y recourir, ni, bien entendu, celui des laboratoires Boiron, acteur principal dans ce domaine.

Depuis décembre 2003 les médicaments homéopathiques, qui représentent 2% du marché, ne sont plus remboursés qu’à 35% (au lieu de 65% précédemment). L’Académie de Médecine demande l’abandon de tout remboursement.

M. Douste-Blazy, ministre de la Santé, hésite (Libération du 10/09/04). « Il y a aujourd’hui dix millions de Français qui prennent des médicaments homéopathiques qui sont prescrits par 30.000 médecins. (...) Si vous les enlevez, alors les patients prendront autre chose et ce seront des médicaments qui seront peut-être eux remboursés à 100%. »
Il attend l’avis que le haut comité de santé publique devrait rendre en janvier.