C’est ce qu’explique Etienne Tête dans la rubrique Rebonds du journal Libération.

Il estime en effet que « l’obligation de faire appel à un médecin traitant pour avoir droit à l’accès aux médecins spécialistes ­ à l’exclusion des ophtalmologues, des gynécologues et des pédiatres ­ va augmenter les contentieux en responsabilité médicale. (...)

Dans ces nouveaux contentieux, où la victime reprochera au médecin généraliste de n’avoir pas prescrit des examens complémentaires ou d’avoir refusé de « passer la main » à plus compétent que lui, le médecin traitant pourrait se trouver en difficulté. (...)

Ensuite, la succession des réactions en chaîne est évidente. Un contentieux bien médiatisé, la réaction des compagnies d’assurances, l’augmentation des primes pour les généralistes (...) »

Etienne Tête en conclut que le médecin traitant risque bien de se trouver coincé entre le juge des caisses d’assurance maladie, qui lui reprochera l’excès de prescriptions, et le juge des victimes, qui critiquera l’insuffisance d’ordonnances. « Avenir sombre pour le médecin et radieux pour l’avocat. »