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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, la semaine dernière, les Chiffres 2004 de l’aide publique au développement (APD).
Après avoir augmenté de 4.3% entre 2002 et 2003, elle a augmenté en 2004 de 4.6% pour s’établir au niveau sans précédent de 78.6 milliards USD.
Selon l’OCDE cette augmentation s’explique principalement pour les raisons suivantes « :
Les contributions aux organisations internationales se sont accrues de 3.7 milliards USD.
L’aide à l’Afghanistan et à l’Irak a progressé au total d’au moins 1.5 milliard USD.
Les dons au titre de la coopération technique ont augmenté de 1.2 milliard USD.
Le montant brut des dons pour allègement de la dette a diminué de 2.1 milliards USD.
Le montant net des prêts a baissé de 1.3 milliard USD ».
L’OCDE signale que l’APD nette des États-Unis a atteint 19 milliards USD en 2004, soit 14.1 % de plus qu’en 2003 en termes réels. « La majeure partie de cette augmentation est due à une contribution de 1.8 milliard USD à l’Association internationale de développement (IDA), organe de la Banque mondiale chargé d’accorder des dons et des prêts assortis de conditions de faveur. L’aide à l’Afghanistan (875 millions USD) et à l’Irak (2.9 milliards USD) a aussi fortement augmenté ».
Sans s’appesantir sur la nature de l’aide en question, l’OCDE souligne que les 78.6 milliards USD d’APD représentent 0.25 % du revenu national brut (RNB) global des membres du Comité d’aide au développement (CAD), très loin encore de l’objectif de 0.7 % du RNB préconisé par les Nations Unies que seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont atteint.
[1]
Parmi les États membres de l’UE, la Belgique s’est engagée à atteindre l’objectif de 0.7 % des Nations Unies d’ici à 2010, et la France avant 2012 (avec un objectif intermédiaire de 0.5 % pour 2007).
[1] Le chiffre du Portugal, en augmentation de près de 200%, s’explique par une importante opération d’allègement de la dette en faveur de l’Angola.