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En janvier 2004, le gouvernement britannique a décidé de déclasser le cannabis de la catégorie B à la catégorie C. Il suivait en cela la recommandation du Conseil Consultatif sur l’Usage inapproprié des Drogues (Advisory Council on the Misuse of Drugs) qui avait estimé que le cannabis était "indiscutablement nocif" mais dans une moindre mesure que d’autres produits de classe B.
Classer ainsi le cannabis en catégorie C, au même rang que les stéroïdes et les anti-dépresseurs, revient à le dépénaliser en partie, puisque que la possession de substances de classe C n’est pas, en Grande-Bretagne, un délit passible d’interpellation.
Dans un article du 19/03/05, BBC News indique que Charles Clarke, le ministre de l’intérieur, a écrit au Conseil Consultatif pour lui demander de formuler un avis sur l’éventualité de modifier à nouveau le classement, cette fois-ci pour revenir en classe B.
Le ministre de l’intérieur a motivé sa demande d’une nouvelle évaluation, par la publication de plusieurs études établissant un lien entre l’usage de cannabis et le développement de psychoses. Il évoque aussi dans son courrier au Conseil la question du "skunk" (cannabis plus puissant), demandant s’il ne conviendrait pas de classer en catégories différentes les deux types de drogues.
« Il est important de rester tout à fait informés et de prendre avis régulièrement des experts médicaux et scientifiques. Notre position sera toujours déterminée ainsi ». a expliqué Charles Clarke.
Les Conservateurs, de leur côté, n’ont pas tardé à exprimer que la reclassification du cannabis en catégorie B, qu’ils appellent de leur voeux, est la preuve que la décision précédente du gouvernement travailliste était « une décision redoutable qui brouillait les messages adressés aux enfants à propos de la dangerosité des drogues ».