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Le Monde du 21/02/05 a publié un article sur les projets d’énergie éolienne en vallée du Rhône.
Le journal rappelle les chiffres actuels de l’éolien.
La France fournit 386 mégawatts (MW) grâce à son parc de 629 éoliennes. C’est quarante fois moins qu’en Allemagne, le pays leader en Europe, qui produit 16 000 MW. Ces 386 MW représente moins de 1 % de la consommation électrique française.
Pour atteindre l’objectif fixé, pour 2010, par l’Union européenne de porter à 6 % la production électrique issue de l’éolien, il faudrait installer 4 371 machines supplémentaires en France.
Avec 17 parcs et 64 machines, le Languedoc-Roussillon est la première région pour ce type d’énergie, suivie par la Bretagne (7 parcs, 30 éoliennes), la Corse (3 parcs, 30 éoliennes), Rhône-Alpes (5 parcs, 28 éoliennes) et le Nord-Pas-de-Calais (7 parcs, 27 éoliennes). L’Ile-de-France ne dispose que d’une seule machine.
Le Monde détaille ensuite l’installation des 14 premières éoliennes de Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), sur la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône, essentiellement sur les terrains du Port Autonome de Marseille (PAM).
Le journal évoque les dix ans d’effort du maire de la commune pour arriver à ses fins. Il a dû vaincre "l’inertie, voire l’hostilité d’EDF, qui avait des projets concurrents avec le Port -de Marseille-, de la région, qui, lors du premier mandat Vauzelle, ne s’y intéressait pas, et de l’administration préfectorale, tatillonne à l’excès".
Au nombre des difficultés, M. Calléja, directeur de l’Ademe, compte "la lenteur administrative produite par les innombrables autorisations nécessaires à ces installations" qui apparaissent parfois rédhibitoires aux plus déterminés, et la lourdeur des "concertations en amont", condition indispensable à l’acceptation par la population et à la persévérance des élus.
Dominique Schmerber, responsable de Mistral Energie, qui aura été, avec ses quatre salariés, le pionnier de l’éolien au pays du mistral, signale un autre frein : « La loi est tellement contraignante, avec son maximum de production de 12 mégawatts par parc, que cela bloque toute la filière ».
Sur le terrain privilégié que constitue le Port autonome de Marseille, toutefois, les choses semblent bien engagées. Si tous les projets actuels sont menés à bien, la production annuelle, dans la Zone Industrialo-Portuaire, devrait atteindre, d’ici 2007, 350 gigawattheure, l’équivalent à la consommation annuelle d’une ville de 80 000 habitants.