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Près de soixante ans après la libération du camp d’Auschwitz, 250 anciens déportés ont assisté à une cérémonie du souvenir dimanche 16 janvier 2005 à l’Hôtel de Ville de Paris, selon une dépêche Associated Press.
« Un millier de personnes, parmi lesquelles le ministre délégué aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera, ont assisté à la cérémonie de dimanche, qui a donné le coup d’envoi des commémorations prévues pour le soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration. Auschwitz a été libéré le 27 janvier 1945 au matin par l’armée soviétique. Plus de 7.000 détenus se trouvaient encore sur place. Le 18 janvier, environ 60.000 personnes avaient déjà été évacuées par les SS vers l’Allemagne lors d’une « marche de la mort ». Six millions de juifs ont été exterminés pendant la guerre ».
L’ancienne ministre de la Santé Simone Veil, qui a elle-même été déportée à Auschwitz en 1944 à l’âge de 16 ans, a témoigné en disant son inquiétude. « Nous sommes la dernière génération, nous allons partir, et je crois qu’après nous, personne ne pourra se dire témoin et je souhaite que personne ne se dise témoin », a-t-elle expliqué.
Survivant d’Auschwitz, où il avait été déporté en 1943, le général André Rogerie, a, pour sa part dit la difficulté de transmettre ce traumatisme. « Les anciens déportés essayent de transmettre quelque chose, une vérité historique inimaginable, mais comment communiquer le froid, la faim, les coups, la souffrance, les cris, les hurlements, les aboiements, la peur, la fatigue, la crasse, les odeurs, la promiscuité, la durée, la misère, la maladie, la torture, l’horreur, les pendaisons, les chambres à gaz, les morts ? »