13 vaso-dilatateurs moins remboursés

vendredi 10 décembre 2004.par Philippe Ladame
 
La décision avait été prise en 2002, mais suspendue suite à un recours des laboratoires. Elle sera effective en 2005.

Entre 1999 et 2001, une réévaluation de l’ensemble des 4.500 spécialités remboursables commercialisées a été conduite. Elle a amené, entre autres conclusions, à décider de diminuer de 65% à 35% le taux de remboursement de 13 vaso-dilatateurs jugés inefficaces. Il s’agit du Gevatran, Praxilène (Merck Lipha Santé), Fonzylane et Olmifon (Cephalon France), Tanakan, Tramisal et Ginkogink (Beaufourg-Ipsen Pharma), Cervoxan (Almirall), Nootropyl (UCB Pharma), le Piracetam, anciennement appelé Geram (chez VedimPharma), du Duxil et du Trivastal (Servier). [1].

Les laboratoires ayant fait recours, la décision a été suspendue et le taux de 65% maintenu jusqu’à aujourd’hui, un taux que la réglementation réserve aux médicaments dont le Service Médical Rendu (SMR) a été évalué comme important par la commission de la transparence.

Comme le défini l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) :« La commission de la transparence est une instance scientifique composée de professionnels de santé libéraux et hospitaliers, médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens, ainsi que d’experts en méthodologie et en épidémiologie. Elle évalue les médicaments selon des critères médicaux et scientifiques, et donne aux ministres en charge de la santé et de la sécurité sociale un avis, favorable ou défavorable, à la prise en charge des médicaments par la sécurité sociale, ou pour leur utilisation à l’hôpital. Elle a également pour mission de contribuer au bon usage du médicament en publiant une information scientifique pertinente et indépendante sur les médicaments et leur place dans la stratégie thérapeutique, en comparaison aux autres traitements disponibles. »

Selon l’AFP, citée par agefi.com, le ministère de la Santé a précisé : « Ces médicaments seront effectivement remboursés à 35% d’ici un mois et demi le temps que les pharmacies écoulent leur stock avec l’ancienne vignette ». La mesure devrait permettre à l’assurance maladie "d’économiser 45 M d’EUR en année pleine".

La Mutualité française, citée par Les Echos de jeudi, a indiqué à l’AFP que cette mesure coûterait 23 M d’EUR pour les mutuelles en année pleine. "Nous voudrions que ces médicaments ne soient pas remboursés du tout car ils sont inefficaces", a déclaré le président de la Mutualité Jean-Pierre Davant.

[1] Des détails concernant ces 13 produits sont disponibles sur le site de l’AFSSAPS.

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