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Il y a dix ans, le 31 juillet 1997, 35 femmes du village de Malicounda Bambara, au Sénégal, déclaraient publiquement leur décision d’abandonner la pratique de l’excision et des mariages précoces à la suite du programme d’éducation de l’ONG Tostan en partenariat avec l’Unicef.
Ce week-end, à Malicounda Bambara, c’était le bilan de dix années de mobilisation.
Sur 5 000 villages recensés au Sénégal, plus de 2 300 ont abandonné l’excision et les participants espèrent sa disparition prochaine.
Mais, pour Ndèye Soukèye Guèye, l’une des responsables du ministère de la Femme, de la Famille et du Développement social, si « des résultats extrêmement importants ont été enregistrés », il faut noter que « la tradition établie dans les différentes régions explique le mutisme de certaines communautés, malgré l’existence de la législation sur cette pratique. »
Au Sénégal, d’après RFI, plus de 28% des femmes sont encore touchées par l’excision, particulièrement dans le nord et l’est du pays, ainsi qu’en Basse Casamance.
Mais le mouvement d’abandon semble bien engagé et l’UNICEF souhaite que « l’exemple du Sénégal inspire d’autres communautés africaines pour abandonner collectivement cette pratique traditionnelle qui nuit à la santé de deux à trois millions de filles et de femmes chaque année. »