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Le Monde du 10/07/07 fait état d’une étude menée par Camille Landais qui a réactualisé, pour la période 1998-2006, les séries (1901-1998) de Thomas Piketty sur les hauts revenus, en utilisant les données produites par le fisc.
Il en ressort que les revenus des foyers pauvres, moyens et aisés ont assez peu progressé (environ 5% depuis 1998). En revanche, dans la tranche supérieure la progression a été nettement plus sensible. Et plus on s’élève dans la hiérarchie des revenus, plus l’augmentation est forte (en pourcentage et en valeur absolue).
« Au sein des 5 % des foyers les plus riches, les revenus déclarés ont augmenté de 11 % depuis 1998 ; au sein des 1 % des foyers les plus riches, ils ont augmenté de 19 % ; au sein des 0,1 % les plus riches de 32 % et au sein des 0,01 % les plus riches de près de 43 %» explique le chercheur de l’Ecole d’économie de Paris.
Cette progression est, bien sûr, due en bonne part à l’augmentation des revenus des capitaux mobiliers qui ont crû de 31 % en huit ans.
Mais les très hauts salaires ont, eux aussi, fortement progressé. Alors que dans le dernier quart du 20ème siècle, ils étaient restés stables (se contentant de suivre l’inflation), dans les premières années de celui-ci, ils ont explosé : sur les huit dernières années, le salaire moyen des 0,1 % et 0,01 % des salariés les mieux payés a augmenté respectivement de 29 % et de 41 %.