![]() |
Selon Qin Dahe, directeur de l’Administration Météorologique Chinoise, la Chine pourrait devenir, d’ici 30 ans, le premier émetteur de dioxide de carbone, si des mesures de restriction ne sont pas mises en oeuvre.
C’est probablement l’énormité de l’enjeu qui fait que, tant en Chine, qu’internationalement, on assiste à un début de mobilisation, du moins des scientifiques.
China Daily dans un article du 5/10/04 (en anglais), se fait écho du bilan d’une expédition menée pendant un mois par une équipe sino-américaine en Himalaya et dans les montagnes du Sud Tibet.
Les spécialistes ont observé des "îles de glace" qui, à plus de 7.500 mètres d’altitude, se sont récemment détachées de leur glacier d’origine. Ailleurs, la forme des glaciers témoigne, selon eux, d’une contraction rapide et importante.
Yao Tandong, principal spécialiste des glaciers et directeur de l’Institut du plateau Qinghai-Tibet, confirme ces observations.
D’après lui, le rétrécissement des glaciers dans la région s’est considérablement accéléré avec l’aggravation du réchauffement global intervenu au 20° siècle, particulièrement à partir du début des années 90.
Alors que les glaciers couvrent actuellement près de 60.000 kilomètres carré (pour un volume d’environ 5.500 kilomètres cube), Yao prévoie que, si le réchauffement global confirme son rythme actuel, la plupart des glaciers auront disparu d’ici 2100.
Résultat du changement climatique général, cette disparition aurait des conséquences climatiques locales probablement catastrophiques.