On les désigne sous le terme SEN pour Special Educational Needs ("ayant des besoins éducatifs particuliers" pourrait-on traduire). Il s’agit des élèves qui n’arrivent pas du tout à suivre le rythme moyen de leurs camarades et font, normalement, l’objet d’un "signalement" (statement).

BBC News fait état d’un rapport qui établit que le nombre de SEN en signalement (i.e. d’élèves en grandes difficultés répertoriés) avait atteint son plus bas historique depuis 5 ans à 242.600 (soit 2.9% de la population scolaire totale), mais qu’on notait, parallèlement, une augmentation du nombre et de la proportion d’enfants "en difficulté" mais sans "signalement". 14% en 2003, ils représentaient 14.9% (1,230,800) en janvier 2005.

Le fléchissement du nombre de "signalements" semble résulter d’un double facteur, à l’origine peut-être commune. D’une part, les familles seraient parfois rebutées par la procédure jugée bureaucratique et culpabilisante. D’autre part des municipalités freineraient les démarches, craignant des coûts supplémentaires.

Ces deux facteurs ne sont peut-être pas sans rapport avec la volonté affirmée du gouvernement travailliste de limiter le recours aux établissements spécialisés, en maintenant le plus possible d’élèves SEN dans les écoles ordinaires.

Si la proportion des élèves SEN fréquentant ces écoles s’est maintenue, ces dernières années, à 60%, des projections indiquent que la proportion devrait rapidement atteindre les 66%. Un mouvement qui inquiète l’opposition qui estime nécessaire de recourir davantage aux établissements spécialisés.

David Cameron, "ministre de l’éducation pour l’opposition" (shadow education secretary) a ainsi déclaré : « Le principe de l’intégration, d’outil utile pour s’assurer que les enfants ne sont pas écartés du cursus commun, s’est rigidifié en doctrine inflexible aboutissant à ce que les enfants ne peuvent intégrer des établissements spécialisés quand ils en ont besoin ».