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Les Verts tenaient leur "congrès" ce week-end à Lille. La motion de synthèse que présentait Cécile Duflot a recueilli 71 % des voix.
L’assemblée des Verts qui se tenait à Lille ces 6 et 7 décembre est en réalité un aboutissement.
Les choses s’étaient, pour une bonne part, décantées trois semaines plus tôt lors de "l’assemblée fédérale décentralisée".
Pour les Verts, parti fédéraliste, le niveau régional est, en effet, essentiel. C’est donc en régions que les militants se sont réunis et ont débattu. Et c’est en régions qu’ils ont élu, sur la base des motions présentées et des affinités locales, les délégués qui allaient décider de leur sort ce week-end à Lille.
Entre temps, des discussions ont eu lieu pour préparer une synthèse qui puisse trouver l’assentiment d’une majorité.
Cécile Duflot, secrétaire nationale sortante, dont la motion avait recueilli le plus de voix, suivie de peu par celle de la sensibilité "Voynet", a conduit cet effort de synthèse et la motion qui en a résulté (voir plus bas) a recueilli 71 % des suffrages des délégués.
La jeune secrétaire nationale des Verts va donc entamer un deuxième mandat. Suite à une modification des statuts intervenue il y a un an, ce mandat durera trois ans (et non plus deux) et le Collège Exécutif qu’elle dirigera sera resserré (11 membres au lieu de 15 précédemment).
Comme l’indique la motion votée à Lille, son objectif sera de faire valoir, d’abord à l’occasion des élections européennes, puis dans la préparation des élections françaises de 2012, l’alternative écologiste (pour reprendre l’intitulé de la motion de synthèse) qui ré-affirme la volonté des Verts d’oeuvrer à une profonde transformation des priorités économique et sociales, pour que la planète soit vivable, pour tous et d’abord les plus fragiles, aujourd’hui et demain .
Le texte d’orientation adopté à Lille le samedi 6 décembre 2008 :
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise globale. Les crises environnementale, énergétique, sanitaire, sociale, agricole, alimentaire, économique, démocratique et identitaires, se cumulent et s’interpénètrent. Elles mettent en péril l’avenir de la planète et des hommes et des femmes qui y vivent et vivront. L’évidence actuelle de la crise donne hélas raison aux écologistes. Longtemps lanceurs d’alertes, ils portent désormais la responsabilité immense d’apporter les solutions politiques pour une transformation écologique et sociale à la hauteur des enjeux. L’urgence à agir est criante. La crise climatique et les menaces sur la biodiversité en cours sont le résultat d’un mode de développement, dont les effets catastrophiques pèseront avec plus d’intensité sur les couches populaires, au Nord comme au Sud, qui paieront encore plus cher que les autres. La dégradation de notre environnement, l’épidémie de cancers, l’impact nuisible des substances toxiques sur la santé nous obligent à repenser nos modes de vies.
Les crises financières qui secouent le monde sont inscrites dans le fonctionnement de notre modèle d’accumulation. Elles sont le résultat d’un système économique où l’accroissement exponentiel des profits au détriment des salaires et de la redistribution a produit surendettement, famines, précarité généralisée, spéculations financières et la crise économique et sociale d’ampleur qui démarre. (...)
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