Prime "transports", à l’hémi ... cycles

vendredi 31 octobre 2008.par Philippe Ladame
 

L’octroi de la prime "transports" est étendu à la location de vélos, grâce à un élu UMP ... et à la gauche.

Dans cette période où les gouvernements distribuent des milliards aux banques, les députés n’ont pas jugé opportun de revenir sur la prime "transports", bien que le prix du baril de pétrole ait bien baissé par rapport au moment où cette mesure a été imaginée.

Quelques jours après sa suppression en commission, les parlementaires ont donc rétabli cette prise en charge par les employeurs de 50 % des titres de transports collectifs, en étendant la mesure à l’ensemble de la France.

Cette valse hésitation n’aura pas été le seul errement de la majorité.

Sur son site, Martine Billard raconte la manière dont a été acquise l’extension de la mesure aux frais de location de vélos.

« J’avais déposé, lors du premier examen du texte en commission, un amendement visant à inclure les abonnements à des services de location de vélos. Mais il n’a pu être examiné, la commission ayant voté la suppression pure et simple de l’article étendant la prime transports ! » explique la députée Verte.

Quand la question est revenue sur le tapis, elle a de nouveau déposé son amendement. Les députés communistes avaient fait de même et les députés UMP de Paris en ont déposé un très semblable présenté par Philippe Goujon.

« J’ai abordé le sujet en amont avec le ministre du Budget Eric Woerth, a priori hostile, mettant en avant le faible coût de cette mesure, et le fait que les vélos en libre service soulagent d’autant les transports en commun saturés. Lors du débat, il s’est opposé à mon amendement et s’en est remis à la sagesse du Parlement sur l’amendement présenté par Philippe Goujon. »

Si Martine Billard s’est alors dit prête à voter l’amendement en question, en revanche, sur les bancs UMP, cela grognait ferme, à l’image de Pierre Méhaignerie, président de la commission, qui s’exclamait « Dans ces conditions, nous pourrions aussi adopter un amendement qui prenne en compte l’usure des chaussures ! ».

Quand vint le vote, seul Philippe Goujon était présent, parmi les signataires de son amendement. « Et il resta le seul UMP à voter pour, les autres se répartissant en abstention et vote contre, » précise Martine Billard.

C’est donc avec les voix des députés de gauche et d’un unique UMP que l’amendement a été voté !

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